La campagne palestinienne pour un boycott académique et culturel (PACBI) invite les personnes actives culturellement et les institutions culturelles du monde entier à ne pas collaborer avec les institutions israéliennes du domaine de la culture, et à refuser toute participation à des événements organisés dans ce pays. La scène culturelle israélienne fait partie du dispositif idéologique et institutionnel déniant aux Palestiniennes et Palestiniens leurs droits fondamentaux. Depuis quelques années, Israël mise systématiquement sur les productions culturelles pour occulter sa politique agressive à l’égard des Palestiniennes et Palestiniens, et se donner une image trompeuse de pays tolérant.

Le boycott culturel s’inspire des expériences du mouvement anti-apartheid sud-africain. Cependant, contrairement à la stratégie de l’époque, PACBI rejette le boycott d’actrices et d’acteurs culturels individuels sur la base de leur appartenance à un groupe ethnique, religieux ou national, et désapprouve toute forme de censure, en insistant sur le droit à la liberté d’opinion. La campagne se concentre donc clairement sur un boycott institutionnel.

En Suisse, à l’occasion du Festival Culturescapes Israël en 2011 et du Festival du Film de Locarno, avec sa Carte Blanche dédiée à Israël en 2015, un grand nombre de personnes actives dans le domaine culturel et intellectuel se sont ralliées au boycott. Des prises de position similaires se sont exprimées en protestation contre les agressions militaires répétées envers la Bande de Gaza et le Liban.

 

Articles

© BDS Suisse