Un astrophysicien palestinien condamné à 7 mois de prison

12.10.2016

Categories: Boycott académiqueue

Le motif de sa condamnation est d’avoir été provocateur par des posts sur Facebook et sur les réseaux sociaux à propos de la politique palestinienne et de l’occupation.

Son incarcération prend effet à partir de la date de son arrestation en avril, ce qui veut dire qu’il sera libéré en novembre. Il a été arrêté le 24 avril par les forces d’occupation israéliennes à un checkpoint près de Nabi Saleh alors qu’il se rendait à Beit Rima, la ville où il habite. Il a d’abord été sous le coup d’une détention administrative sans chef d’accusation ni procès ; il avait déjà subi une détention administrative en décembre 2014, suite à une arrestation par les forces d’occupation lors d’un déplacement vers les Émirats Arabes Unis pour aller à une conférence universitaire.

Après le tollé qu’a soulevé son arrestation auprès de centaines de scientifiques et d’universitaires qui ont protesté dans le monde entier contre la détention arbitraire de Barghouti dont le travail en astrophysique est mondialement connu, il fut mis fin à sa détention administrative le 26 mai et sa libération a été prononcée le 29 mai suivant. Mais au lieu d’être libéré, Barghouti a été transféré à un tribunal militaire où il a été accusé de « provocation » pour des posts sur les média sociaux. C’est en fait le nombre de « likes » et de « shares » répondant à ses posts sur Facebook qui ont été pris comme « preuves » du bien-fondé de cette accusation.

L’instruction a traîné des mois et a été sans cesse reprise.

Barghouti doit aussi s’acquitter d’une amende de 2000 NIS (473 €). Après l’arrestation de son père, Douha Barghouti, sa fille, qui a eu son bac pendant qu’il était en prison, a dit : « mon père est un homme qui aime son pays et il en a payé le prix. Il a décliné des offres d’emploi de plusieurs pays du monde pour pouvoir rester en Palestine et travailler à élever sa nation par la science et par l’éducation de la jeunesse. C’est cet amour du pays qui emplit son âme ».

Le cas de Barghouti est l’un des plus en vue parmi des centaines de Palestiniens visés par les arrestations et les persécutions pour être intervenus sur les réseaux sociaux, surtout Facebook, comme la journaliste Samah Dweik, la styliste Majd Atwan et la poétesse Dareen Tatour.

10 octobre. Samidoun |Traduction SF pour l’AURDIP

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