Colonies en Palestine: l'Europe dans l'illégalité
06.02.2015
Categories: Boycott consommateur
Le 27 janvier dernier, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) lançaient la campagne « Made in illegality ». L’idée : faire pression sur l’Union européenne (UE) et les gouvernements de ses États membres afin qu’ils cessent leurs relations économiques avec les territoires occupés par Israël en Palestine.
Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre l’UE et les colonies israéliennes passent par :
- L’importation sur le marché européen de produits fabriqués dans les territoires occupés et étiquetés Made in Israël. En 2013, le rapport « La Paix au rabais » affirmait que les exportations des colonies vers l’UE pesaient 230 millions d’euros.
- L’implantation d’entreprises de l’UE dans les territoires occupés. Que ce soit en réalisant des investissements économiques, en fournissant des infrastructures ou des services, plusieurs poids lourds de l’économie européenne opèrent dans les colonies. Par exemple, l’entreprise Orange, dont l’État français est actionnaire minoritaire, entretient des relations avec Partner Communications, un opérateur de téléphonie israélien qui est notamment implanté en Cisjordanie et sur le plateau du Golan. De même, Alstom et Veolia sont impliqués dans le projet de tramway qui relie Jérusalem aux territoires occupés.
- La signature d’accords d’association entre l’UE et Israël. Ces traités accordent aux produits israéliens des tarifs préférentiels lorsqu’ils arrivent sur le marché européen.
- Tout en promouvant une résolution du conflit israélo-palestinien qui passerait par une « solution à deux États », Bruxelles applique ces avantages économiques à tous les produits israéliens, y compris ceux qui proviennent des colonies.
L'article publié par le site altermondes présente aussi le rapport intitulé "La paix au rabais: comment l'Union européenne renforce les colonies israéliennes".